11.4.10

Blanche Neige et les sept nains




conte de Grimm




C'était l'hiver.
Une reine cousait, assise auprès d'une fenêtre dont le cadre était en bois d'ébène, tandis que la neige tombait à gros flocons.
En cousant, la reine se piqua le doigt et quelques gouttes de sang tombèrent sur la neige. Le contraste entre le rouge du sang, la couleur de la fenêtre et la blancheur de la neige était si beau, qu'elle se dit :

- Je voudrais avoir une petite fille qui ait la peau blanche comme cette neige, les lèvres rouges comme ce sang, les yeux et les cheveux noirs comme les montants de cette fenêtre.

Peu de temps après, elle eut une petite fille à la peau blanche comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang, aux yeux et aux cheveux noirs comme l'ébène. On l'appela Blanche neige. Mais la reine mourut le jour de sa naissance.

Un an plus tard le roi se remaria. Sa femme était très belle et très jalouse. Elle possédait un miroir magique, don d'une fée, qui répondait à toutes les questions. Chaque matin, tandis que la reine se coiffait, elle lui demandait :


- Miroir, miroir en bois d'ébène, dis-moi, dis-moi que je suis la plus belle. Et, invariablement, le miroir répondait :

- En cherchant à la ronde, dans tout le vaste monde, on ne trouve pas plus belle que toi.





Cependant, Blanche neige grandissait et devenait de plus en plus gracieuse.

Un jour où, comme de coutume, la reine interrogeait son miroir, celui-ci répondit :

- Reine, tu étais la plus belle, mais aujourd'hui Blanche neige est une merveille.

A partir de ce moment, la reine se mit à haïr Blanche neige. Enfin, n'y tenant plus, elle fit venir un de ses gardes et lui dit :

- Emmène cette enfant dans la forêt et tue-la.



Le garde conduisit Blanche neige dans la forêt, mais, comme il levait son couteau pour la tuer, il fut si ému par ses larmes et sa beauté qu'il n'acheva pas son geste. En s'éloignant, il pensa qu'elle serait bientôt la victime des bêtes sauvages.

La pauvre Blanche neige demeurée seule dans la forêt se mit à courir, trébuchant sur les cailloux. Vers le soir, alors que ses petits pieds ne pouvaient plus la porter, elle arriva auprès d'une jolie maisonnette et entra se reposer.

Elle y trouva une petite table dressée, avec sept petites assiettes et sept petits couverts. Contre le mur, il y avait sept petits lits, aux draps bien tirés, blancs comme neige. Blanche neige, qui avait très faim et très soif, mangea un peu de la nourriture préparée dans chaque assiette et but une gorgée de vin dans chaque verre. Puis, comme elle était très fatiguée, elle se coucha et s'endormit immédiatement.





Le soir, les habitants de la maisonnette arrivèrent. C'étaient sept nains qui cherchaient dans la montagne de l'or et des diamants.

Le premier nain, regardant autour de lui, vit une petite fille qui dormait couchée dans son lit. Il appela ses compagnons qui se précipitèrent, élevant leurs lanternes pour mieux la voir.

- Oh, la jolie petite fille ! s'écrièrent-ils.

Ils la laissèrent dormir, la veillant avec amour.


Quand Blanche neige se réveilla et qu'elle vit les sept nains, elle eut d'abord peur. Mais ils étaient si doux et si souriants qu'elle se rassura bientôt. Ils lui demandèrent son nom et comment elle était parvenue dans leur demeure.

La petite fille leur raconta son aventure. Les nains lui proposèrent de rester avec eux.


- Tu t'occuperas de la maison, tu feras la cuisine, et tu raccommoderas notre linge.
Blanche neige remercia et accepta, toute heureuse.

Dans la journée, pendant que les nains étaient partis extraire l'or et les pierres précieuses de la montagne, la fillette restait seule. Mais ils lui avaient bien recommandé de n'ouvrir à personne.

- Méfie-toi de ta belle-mère. Elle ne tardera pas à apprendre que tu es vivante, et viendra te rechercher jusqu'ici.





La reine croyait être de nouveau la plus belle femme du monde. Un jour, elle voulut se le faire confirmer par son miroir. Le miroir répondit :

- Reine, tu étais la plus belle, mais Blanche neige au pays des sept nains, au-delà des monts, bien loin, est aujourd'hui une merveille.

La reine savait que son miroir ne mentait pas. Furieuse, elle comprit que le garde l'avait trompée et que Blanche neige vivait encore.



Elle réfléchit longtemps au moyen de s'en débarrasser, et décida de se rendre chez les sept nains. Après s'être bruni le visage et habillée en marchande, elle frappa à la porte de la maisonnette en criant :

- Belle marchandise à vendre, belle marchandise !

Blanche neige se pencha à la fenêtre et demanda :

- Bonjour brave femme. Que vendez-vous ?

- Des corsets, des rubans, et toutes sortes de colifichets.

" Je peux bien laisser entrer cette brave femme ", pensa Blanche neige, et elle ouvrit la porte pour acheter quelques rubans pour son corselet...

- comme ils vous vont bien! s'exclama la marchande avec admiration. Mais laissez-moi vous lacer, vous jugerez mieux de l'effet. Blanche neige, qui ne se doutait de rien, la laissa faire. La vieille serra si vite et si fort que la jeune fille tomba à terre comme morte.

- Et maintenant, ricana la reine, je suis de nouveau la plus belle femme au monde. Et elle quitta rapidement la maisonnette.
. .





Le soir, en rentrant, les sept nains furent épouvantés à la vue de Blanche neige gisant à terre, sans vie. Apercevant le corselet tellement serré, ils coupèrent immédiatement les lacets. Blanche neige peu à peu revint à la vie.

Elle leur raconta ce qui s'était passé. Les nains lui dirent alors :

- cette vieille marchande devait être ta belle-mère, Fais bien attention désormais et ne laisse entrer absolument personne.

Cependant, la reine, revenue dans son palais, prit son miroir et le consulta. Elle apprit ainsi que Blanche neige était toujours en vie, et entra dans une violente fureur. "Il faut pourtant qu'elle disparaisse" pensa-t-elle, Elle enduisit un peigne de poison, prit un autre déguisement, partit à travers la montagne et arriva à la maison des sept nains. Elle frappa à la porte et cria :

- Belle marchandise à vendre, belle marchandise !

Blanche neige se pencha à la fenêtre, mais ne voulut pas la laisser entrer.

- Vous pouvez toujours regarder, lui dit-elle. Cela ne vous engage à rien. Et elle tendit le peigne empoisonné à la jeune fille. Il était si beau que Blanche neige ne put résister à la tentation. Elle entrebâilla la porte et acheta le peigne.

- Laissez-moi donc vous coiffer joliment, lui dit la marchande. Mais à peine avait-elle passé le peigne dans les cheveux de la jeune fille que le poison commença à agir et que Blanche neige tomba à terre sans connaissance.

Par bonheur, ce jour-là, les nains revinrent plus tôt que de coutume. En voyant Blanche neige étendue à terre, pâle comme une morte, ils comprirent que sa belle-mère était encore venue. Ils découvrirent le peigne empoisonné, l'arrachèrent, rendant ainsi la vie à la jeune fille.


Puis ils lui firent promettre de ne plus ouvrir la porte sous aucun prétexte.

La reine, arrivée au palais, demanda à son miroir :

- Miroir, miroir en bois d'ébène, dis-moi que je suis la plus belle. Et le miroir répondit à nouveau que Blanche neige était une merveille.

Cette réponse fit trembler la reine de rage et de jalousie. Elle jura que Blanche neige mourrait, dut-elle mourir elle-même. Elle alla dans son cabinet secret et prépara une pomme empoisonnée. Celle-ci était belle et appétissante. Cependant, il suffisait d'en manger un petit morceau pour mourir. La reine se maquilla, s'habilla en paysanne et partit pour le pays des sept nains. Arrivée à la maisonnette, elle frappa à la porte.

- Je ne peux laisser entrer personne, on me l'a défendu, dit Blanche neige.

- J'aurais pourtant bien aimé ne pas remporter mes pommes, dit la paysanne. Regarde comme elles sont belles. Goûtes-en une.

- Non, répondit Blanche neige, je n'ose pas.



- Aurais-tu peur ? Tiens, nous allons la partager. . .

La reine n'avait empoisonné la pomme que d'un seul côté, le côté rouge, le plus appétissant: Elle la coupa en deux et tendit la partie empoisonnée à Blanche neige, tout en mordant dans l'autre. Rassurée, la jeune fille la porta à sa bouche. Elle ne l'eut pas plutôt mordue qu'elle tomba comme morte. La reine eut alors un rire diabolique.

- Blanche comme la neige, rouge comme le sang, noire comme l'ébène, tu es bien morte cette fois et les nains ne pourront pas te redonner la vie.

De retour- au palais, elle interrogea son miroir qui lui répondit :

- En cherchant à la ronde, dans tout le vaste monde, on ne trouve pas de plus belle que toi.

Et son cœur jaloux fut apaisé.




Quand les sept nains revinrent à leur demeure, ils trouvèrent Blanche neige étendue sur le sol. cette fois, elle semblait bien morte. Désespérés, ils la pleurèrent sans arrêt
pendant trois jours et trois nuits. Ils voulurent l'enterrer, mais comme ses joues demeuraient roses et ses lèvres fraîches, ils décidèrent de ne pas la mettre sous terre, mais de lui fabriquer un cercueil de cristal et de la garder près d'eux.

Ils placèrent le cercueil sur un rocher, à côté de la maisonnette, et ils montèrent la garde à tour de rôle. Les années passèrent. Blanche neige semblait toujours dormir tranquillement dans son cercueil de cristal, fraîche et rose.

Un jour, un prince jeune et beau traversa la forêt et s'arrêta chez les sept nains pour y passer la nuit. Quand il vit le cercueil de cristal et la belle jeune fille endormie, il fut pris d'un tel amour pour elle, qu'il dit aux nains :

- Faites m'en cadeau ! Je ne peux plus vivre sans voir Blanche neige.

Les nains, émus, lui donnèrent le cercueil de cristal. Le prince le fit porter à dos d'homme jusqu'à son palais. Chemin faisant, un des porteurs trébucha et la secousse fut telle que le morceau de pomme resté dans la gorge de la jeune fille en sortit. Elle ouvrit les yeux, souleva le couvercle du cercueil, et regardant autour d'elle, dit :

- où suis-je ?

Tout joyeux, le prince lui répondit :

- Tu es en sécurité avec moi. Je t'aime plus que tout au monde, viens au palais du roi, mon père et je t'épouserai.

Blanche neige consentit avec joie. Leurs noces furent célébrées avec une splendeur et une magnificence dignes de leur bonheur.


On invita tous les rois et toutes les reines. Quand la belle-mère se fut parée de ses plus beaux atours, elle posa à son miroir l'éternelle question.

Hélas, le miroir lui répondit :

- Reine tu étais la plus belle, mais la fiancée brille d'une splendeur sans pareille.

A ces mots, la reine entra dans une violente fureur. Tout d'abord, elle ne voulut plus aller aux noces. Puis elle ne put résister au désir de voir cette jeune princesse qui était si belle. Quand elle reconnut Blanche neige, elle fut prise d'une telle rage qu'elle tomba terrassée par sa propre jalousie.

Vous êtes très nombreuses à me demander ce modèles, mais je ne l'ai pas encore fait.

6.4.10

MANNY

Manny et ses Outils (Handy Manny) est une série d'animation américaine en image de synthèse produite par Walt Disney Television




























Manuel Garcia, surnommé Manny, est un jeune réparateur. Il a installé sa boutique à Rochepierre-les-Feuilles où il exerce son métier avec ses outils.





La majorité des épisodes suivent le même canevas. Tout commence à l'atelier, où les outils causent ou sont confrontés à une petit problème de la vie de tous les jours. Manny n'a pas le temps de le résoudre car ils sont appelés pour une réparation. Ils se rendent donc chez leur client, analysent son problème et constatent qu'il leur manque du matériel. Ils doivent donc passer Chez kelly, qui tient une quincaillerie. Malgré les doutes des outils, Kelly a toujours ce qu'il leur faut. Manny retourne alors chez le client, répare ce qui doit l'être puis rentre chez lui. Le plus souvent, le problème du client et la façon dont Manny le résout sont une leçon de vie pour les outils et une solution à leur problème du début.
Rochepierre-les-Feuilles est une ville où cohabitent des francophones (des anglophones dans la version originale) et des hispanophones. Manny parle les deux langues. Il s'expriment essentiellement en français mais truffe ses phrases de mots et d'expressions espagnoles. L'objectif est de familiariser les enfants avec un vocabulaire espagnol de base.

30.3.10

Un ami de Winnie l'ourson Coco lapin





















































































Coco lapin est le personnage de la forêt des rêves bleus le plus serieux et le plus terre à terre.
Il est sans arrêt en train de calmer son ami Tigrou, de demander à Winnie de manger moins de miel ou encore de défendre son jardin, très convoité par les autres animaux de la forêt.










Si Coco Lapin fait son jardin
Il carotte chez le voisin

26.3.10

SAM LE POMPIER


















“Sam le pompier”. D’origine britannique Sam est…un pompier courageux qui vole au secours de tous ceux qui en ont besoin. Il a également la particularité d’inventer aussi toute sorte d’objets.

9.3.10

La bergère et le ramoneur

Conte d'Andersen

As-tu jamais vu une très vieille armoire de bois noircie par le temps et sculptée de fioritures et de feuillages? Dans un salon, il y en avait une de cette espèce, héritée d'une aïeule, ornée de haut en bas de roses, de tulipes et des plus étranges volutes entremêlées de têtes de cerfs aux grands bois. Au beau milieu de l'armoire se découpait un homme entier, tout à fait grotesque ; on ne pouvait vraiment pas dire qu'il riait, il grimaçait; il avait des pattes de bouc, des cornes sur le front et une longue barbe. Les enfants de la maison l'appelaient le «sergentmajorgénéralcommandantenchefauxpiedsdebouc » .
Evidemment, peu de gens portent un tel titre et il est assez long à prononcer, mais il est rare aussi d'être sculpté sur une armoire.


Quoi qu'il en soit, il était là! Il regardait constamment la table placée sous la glace car sur cette table se tenait une ravissante petite bergère en porcelaine, portant des souliers d'or, une robe coquettement retroussée par une rose rouge, un chapeau doré et sa houlette de bergère. Elle était délicieuse! Tout près d'elle, se tenait un petit ramoneur, noir comme du charbon, lui aussi en porcelaine. Il était aussi propre et soigné que quiconque ; il représentait un ramoneur, voilà tout, mais le fabricant de porcelaine aurait aussi bien pu faire de lui un prince, c'était tout comme.
Il portait tout gentiment son échelle, son visage était rose et blanc comme celui d'une petite fille, ce qui était une erreur, car pour la vraisemblance il aurait pu être un peu noir aussi de visage. On l'avait posé à côté de la bergère, et puisqu'il en était ainsi, ils s'étaient fiancés, ils se convenaient, jeunes tous les deux, de même porcelaine et également fragiles.
Tout près d'eux et bien plus grand, était assis un vieux Chinois en porcelaine qui pouvait hocher de la tête. Il disait qu'il était le grand-père de la petite bergère ; il prétendait même avoir autorité sur elle, c'est pourquoi il inclinait la tête vers le
« sergentmajorgénéralcommandantenchefauxpiedsdebouc» qui avait demandé la main de la bergère.
- Tu auras là, dit le vieux Chinois, un mari qu'on croirait presque fait de bois d'acajou, qui peut te donner un titre ronflant, qui possède toute l'argenterie de l'armoire, sans compter ce qu'il garde dans des cachettes mystérieuses.
- Je ne veux pas du tout aller dans la sombre armoire, protesta la petite bergère, je me suis laissé dire qu'il y avait là-dedans onze femmes en porcelaine!
- Eh bien! tu seras la douzième. Cette nuit, quand la vieille armoire se mettra à craquer, vous vous marierez, aussi vrai que je suis Chinois. Et il s'endormit.


La petite bergère pleurait, elle regardait le ramoneur de porcelaine, le chéri de son coeur.
- Je crois, dit-elle, que je vais te demander de partir avec moi dans le vaste monde. Nous ne pouvons plus rester ici.
- Je veux tout ce que tu veux, répondit-il; partons immédiatement, je pense que mon métier me permettra de te nourrir.
- Je voudrais déjà que nous soyons sains et saufs au bas de la table, dit-elle, je ne serai heureuse que quand nous serons partis.
Il la consola de son mieux et lui montra où elle devait poser son petit pied sur les feuillages sculptés longeant les pieds de la table; son échelle les aida du reste beaucoup.
Mais quand ils furent sur le parquet et qu'ils levèrent les yeux vers l'armoire, ils y virent une terrible agitation. Les cerfs avançaient la tête, dressaient leurs bois et tournaient le cou, le «sergentmajorgénéralcommandantenchefauxpiedsdebouc» bondit et cria :
- Ils se sauvent ! Ils se sauvent !
Effrayés, les jeunes gens sautèrent rapidement dans le tiroir du bas de l'armoire. Il y avait là quatre jeux de cartes incomplets et un petit théâtre de poupées, monté tant bien que mal. On y jouait la comédie, les dames de carreau et de coeur, de trèfle et de pique, assises au premier rang, s'éventaient avec leurs tulipes, les valets se tenaient debout derrière elles et montraient qu'ils avaient une tête en haut et une en bas, comme il sied quand on est une carte à jouer. La comédie racontait l'histoire de deux amoureux qui ne pouvaient pas être l'un à l'autre. La bergère en pleurait, c'était un peu sa propre histoire.
- Je ne peux pas le supporter, dit-elle, sortons de ce tiroir.
Mais dès qu'ils furent à nouveau sur le parquet, levant les yeux vers la table, ils aperçurent le vieux Chinois réveillé qui vacillait de tout son corps. Il s'effondra comme une masse sur le parquet.
- Voilà le vieux Chinois qui arrive, cria la petite bergère, et elle était si contrariée qu'elle tomba sur ses jolis genoux de porcelaine.
- Une idée me vient, dit le ramoneur. Si nous grimpions dans cette grande potiche qui est là dans le coin nous serions couchés sur les roses et la lavande y et pourrions lui jeter du sel dans les yeux quand il approcherait.
- Cela ne va pas, dit la petite. Je sais que le vieux Chinois et la potiche ont été fiancés, il en reste toujours un peu de sympathie. Non, il n'y a rien d'autre à faire pour nous que de nous sauver dans le vaste monde.
- As-tu vraiment le courage de partir avec moi, as-tu réfléchi combien le monde est grand, et que nous ne pourrons jamais revenir ?
- J'y ai pensé, répondit-elle.
Alors, le ramoneur la regarda droit dans les yeux et dit :
- Mon chemin passe par la cheminée, as-tu le courage de grimper avec moi à travers le poêle, d'abord, le foyer, puis le tuyau où il fait nuit noire ? Après le hoête, nous devons passer dans la cheminée elle-même ; à partir de là, je m'y entends, nous monterons si haut qu'ils ne pourront pas nous atteindre, et tout en haut, il y a un trou qui ouvre sur le monde.


Il la conduisit à la porte du poêle.
- Oh ! que c'est noir, dit-elle.
Mais elle le suivit à travers le foyer et le tuyau noirs comme la nuit.
- Nous voici dans la cheminée, cria le garçon. Vois, vois, là-haut brille la plus belle étoile.
Et c'était vrai, cette étoile semblait leur indiquer le chemin. Ils grimpaient et rampaient. Quelle affreuse route ! Mais il la soutenait et l'aidait, il lui montrait les bons endroits où appuyer ses fins petits pieds, et ils arrivèrent tout en haut de la cheminée, où ils s'assirent épuisés. Il y avait de quoi.
Au-dessus d'eux, le ciel et toutes ses étoiles, en dessous, les toits de la ville ; ils regardaient au loin, apercevant le monde. Jamais la bergère ne l'aurait imaginé ainsi. Elle appuya sa petite tête sur la poitrine du ramoneur et se mit à sangloter si fort que l'or qui garnissait sa ceinture craquait et tombait en morceaux.
- C'est trop, gémit-elle, je ne peux pas le supporter. Le monde est trop grand. Que ne suis-je encore sur la petite table devant la glace, je ne serai heureuse que lorsque j'y serai retournée. Tu peux bien me ramener à la maison, si tu m'aimes un peu.
Le ramoneur lui parla raison, lui fit souvenir du vieux Chinois, du « sergentmajor- généralcommandantenchefauxpiedsdebouc», mais elle pleurait de plus en plus fort, elle embrassait son petit ramoneur chéri, de sorte qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de lui obéir, bien qu'elle eût grand tort.
Alors ils rampèrent de nouveau avec beaucoup de peine pour descendre à travers la cheminée, le tuyau et le foyer ; ce n'était pas du tout agréable. Arrivés dans le poêle sombre, ils prêtèrent l'oreille à ce qui se passait dans le salon. Tout y était silencieux ; alors ils passèrent la tête et... horreur ! Au milieu du parquet gisait le vieux Chinois, tombé en voulant les poursuivre et cassé en trois morceaux ; il n'avait plus de dos et sa tête avait roulé dans un coin. Le sergent-major général se tenait là où il avait toujours été, méditatif.
- C'est affreux, murmura la petite bergère, le vieux grand-père est cassé et c'est de notre faute ; je n'y survivrai pas. Et, de désespoir, elle tordait ses jolies petites mains.
- On peut très bien le requinquer, affirma le ramoneur. Il n'y a qu'à le recoller, ne sois pas si désolée. Si on lui colle le dos et si on lui met une patte de soutien dans la nuque, il sera comme neuf et tout prêt à nous dire de nouveau des choses désagréables.
- Tu crois vraiment



Ils regrimpèrent sur la table où ils étaient primitivement.
- Nous voilà bien avancés, dit le ramoneur, nous aurions pu nous éviter le dérangement.
- Pourvu qu'on puisse recoller le grand-père. Crois-tu que cela coûterait très cher ? dit-elle.
La famille fit mettre de la colle sur le dos du Chinois et un lien à son cou, et il fut comme neuf, mais il ne pouvait plus hocher la tête.
- Que vous êtes devenu hautain depuis que vous avez été cassé, dit le «sergent- majorgénéralcommandantenchefauxpiedsdebouc ». Il n'y a pas là de quoi être fier. Aurai-je ou n'aurai-pas ma bergère ?
Le ramoneur et la petite bergère jetaient un regard si émouvant vers le vieux Chinois, ils avaient si peur qu'il dise oui de la tête ; mais il ne pouvait plus la remuer. Et comme il lui était très désagréable de raconter à un étranger qu'il était obligé de porter un lien à son cou, les amoureux de porcelaine restèrent l'un près de l'autre, bénissant le pansement du grand-père et cela jusqu'au jour où eux-mêmes furent cassés.

7.3.10

T'choupi et son doudou



j'ai mis le modèle de T'Choupi sur mon blog il y déjà quelque temps, le modèle est ici : http://dutricotetdesjouets.blogspot.com/2009/11/modele-tchoupi.html

un gentil petit chat




un petit chat, tricoté d'après le modèle " Snuggly sox " d'Alan Dart.

9.1.10

Toujours HELLO KITTY

Vous êtes très nombreuses à me demander ce modèle, mais j'ai tricoté cette Hello Kitty sans modèle et je n'ai pas pris de notes.



Une HELLO KITTY assez grande, elle mesure environ 25 cm.

un singe et sa banane




ce singe est un modèle anglais d'Alan Dart